Le traitement des exceptions préliminaires devant le CIRDI
Le traitement des exceptions préliminaires devant le CIRDI
Résumé(s)
De plus en plus soulevées, les exceptions préliminaires sont devenues aujourd’hui une institution classique du procès CIRDI. Leur utilisation croissante par les acteurs contentieux, et les multiples enjeux qu’elles recèlent, invitent résolument à s’interroger sur l’existence d’un réel régime juridique qui les encadre et, partant, qui permettrait de garantir un certain degré de prévisibilité.
A cet égard, le volet procédural de l’exception renferme maints éléments problématiques. Certains sont liés à la mise en œuvre, d’autres au moment de l’introduction de l’exception. Ainsi, d’une part, cette étude s’intéressera aux motivations réelles derrière la consécration de la faculté de les soulever et aux acteurs contentieux qui en ont accès. D’autre part, ce mémoire se focalisera sur la réalité de l’exigence d’introduction in limine litis pour mieux cerner les dérogations fréquentes ainsi que la souplesse exagérée dont elle fait l’objet.
Quant au volet substantiel, nous nous interrogerons sur l’objet de l’exception tant du point de vue de la qualification que du point de vue de la délimitation. Plus précisément, nous aborderons la question de la distinction entre compétence et recevabilité. Pourquoi cette distinction et tantôt observée, tantôt complètement ignorée par les parties au procès. Quel impact pourrait avoir une telle distinction sur le résultat escompté ? De même, nous nous nous interrogerons sur l’extension fréquente, parfois abusive, du champ de la compétence ou de la recevabilité afin de mieux appréhender les contours de l’objet, l’usage qu’en font les Tribunaux CIRDI et les raisons derrière un tel phénomène.